D’abord, regardons la définition au dictionnaire, Éleveur: qui pratique l’élevage, l’élevage étant la production et l’entretien des animaux domestiques ou utiles. Au Canada, il n’est ni interdit ni illégale de reproduire des animaux de compagnie. En fait, au Québec «vous devez obtenir un permis si vous êtes le propriétaire ou le gardien de 15 chats ou chiens ou plus» Référence. Autrement, aucun document, permis ou autorisation n’est nécessaire. Donc, pratiquement n’importe qui peut s’afficher comme éleveur.
Précision de la définition
L’éventail des éleveurs est large, en voici une esquisse :
- L’éleveur fortuit: celui ou celle qui possède un animal de compagnie, une femelle, non stérilisée et que celle-ci, en chaleur, «se fait pognée par le chien du voisin».
- L’éleveur familial (ou semi-professionnel): La reproduction est planifiée, mais demeure un passe-temps. L’éleveur familial se soumet ou non aux recommandations de procédure d’élevage émis par une entité reconnue comme le Club Canin Canadien (voir Élevage).
- L’éleveur professionnel : La reproduction est planifiée et se veut pérenne, c’est-à-dire de longue durée. L’éleveur professionnel se conformer aux politiques et procédures d’élevage émit par une entité reconnue comme le Club Canin Canadien (voir Élevage). De plus, généralement un éleveur professionnel sera membre d’un club de race et se conformera aux exigences de celui-ci.
- L’éleveur commercial : La reproduction est avant tout à but lucratif.
Vous comprendrez qu’il y a une kyrielle de variantes, par exemple un éleveur professionnel peut aussi être un éleveur commercial, c’est-à-dire que l’éleveur respecte tous les codes d’éthique, mais il le fait avec l’objectif dans retirer un profit.
Lequel choisir?
Vous vous demandez lequel choisir, de quel type d’élevage sortir le meilleur chiot? La réponse n’est pas simple, car même d’une animalerie qui est normalement approvisionnée par des éleveurs fortuits ou commerciaux, de très beaux spécimens avec un caractère équilibré et une belle bouille peuvent y être cachés.
L’avantage de faire affaire avec un éleveur professionnel (ou semi-professionnel) c’est la garantie (contrat de vente) qui vient avec le chiot, l’avantage de connaître la lignée, de rencontrer le père et la mère du chiot. De plus, un éleveur consciencieux sera toujours une source de références pour l’acheteur. Le désavantage, c’est qu’il y a souvent une attente assez longue avant d’avoir son chiot.
Pourquoi devenir éleveur
Toutes sortes de raison peut pousser un individu à se lancer dans l’aventure de l’élevage. Au niveau de l’éleveur familial et professionnel, c’est généralement l’amour de la race.
Je me souviens avoir rencontré une dame lors d’un séminaire qui a mentionné avoir déjà été éleveuse. Quand je lui ai demandé pourquoi elle ne pratiquait plus l’élevage, elle m’a répondu sur le ton de la confession : « Je n’ai plus les moyens… »
Il ne faut effectivement pas avoir besoin de ce revenu « pour mettre à manger sur la table » comme au dit. Il faut aussi avoir les nerfs solides pour faire face aux déceptions qu’apporte la science si imprécise de la reproduction.
Mais au final, quelle joie de les voir grandir!
Le loup devient berger 