(Les caractéristiques de la race sont un bon départ pour nous éclairer dans notre choix. Nous devons nous assurer que cette race sera compatible avec nos besoins et notre mode de vie. Je vous ferai part de notre démarche dans cette prise de décision et je vous
partagerai quelques anecdotes afin de brosser un tableau qui vous aidera, je l’espère, à connaître un peu mieux cette race que je côtoie depuis maintenant 5 ans. Je proposerai également quelques adresses qui pourraient vous aider à poursuivre votre réflexion.
D’abord, je dois vous dire que je suis vraiment favorable aux chiens de race (quelle qu’elle soit) contrairement aux chiens dits «bâtards» ou «mêlés» parce que, même si ces derniers peuvent eux aussi faire d’excellents compagnons, je les considère comme des «boîtes à surprise». Il est parfois difficile de savoir à l’avance quel sera la taille, le niveau d’énergie ou simplement leur allure générale une fois que ce «bâtard» sera adulte. Entre les individus d’une même race, ces questions sont réglées. Il y aura forcément des différences entre chaque individu ; après tout, j’ai connu des Français qui n’aimaient pas le pain baguette, des Écossais qui ne buvaient pas de Whisky et des Argentins qui ne dansaient pas le tango ! Ainsi quand on choisit un Berger Blanc Suisse (BBS) on aura forcément un chien blanc, de taille plutôt grande et de type lupoïde, mais aucune garantie qu’il revienne immédiatement au rappel dans un boisé même si la caractéristique principale de cette race est la fidélité et l’écoute de son maître. Il faudra l’entraîner. Eh oui, je le concède, certains individus souffriront parfois de «surdité sélective», comme je le nomme à la blague quand mon mâle Guizmo part sur une piste de chevreuil et résiste à revenir au premier rappel! Pourtant, ma femelle, Jolie, de 3 ans sa cadette, même sur les talons de Guizmo, rebrousse chemin à ma première objection. Ce que je veux illustrer ici c’est que chaque chien, au-delà des caractéristiques de sa race, a sa propre personnalité avec laquelle il faut composer.
Avant l’accueil de Guizmo, cela faisait déjà bien des années que je titillais mon conjoint pour l’acquisition d’un chien. À la fin de mon adolescence, mes parents avaient eu un petit élevage de Berger Allemand, j’avais alors entraîné et présenté 2 chiens en compétitions d’obéissance. Je voulais renouer avec le milieu. De plus, adepte de course à pied, je voulais un compagnon pour me sentir en sécurité lors de mes sorties, particulièrement au crépuscule. De plus, à cette époque, mon conjoint travaillait de longues heures et revenait souvent tard. Je n’aimais pas être seule à la maison. Je voulais un chien qui répondrait à ces besoins. Mon conjoint pour sa part, voulait un chien de belle apparence, intelligent et les oreilles dressées. Mon fils avait comme seul critère qu’il ressemble à un loup (type lupoïde). Donc, pour répondre à tous les critères, le chien devait être familial, sportif, d’assez grande taille, protecteur, beau, intelligent, bonne aptitude à l’obéissance et de type lupoïde. Grosse commande! Les types lupoïdes comme le Husky, le Malamute, le Samoyède ou le Groenlandais ont la réputation d’être têtu et fugueur… Pas très compatible avec l’Obéissance de compétition. Pour nous aider, nous avons fait quelques tests en ligne (à titre d’exemple : http://wamiz.com/chiens/test/quelle-race, http://www.lebonchien.fr/races-de-chiens/choisir-son-chien.html, https://www.chien.fr/test-quelle-race/ ) et c’est de cette façon que nous avons découvert le Berger Blanc Suisse.
Je vous invite à consulter le standard de la race, si ce n’est déjà fait, en cliquant ici. Souvent, le BBS est comparé au Berger Allemand (BA) à juste titre selon moi puisque l’origine du BBS découle du BA. À mon avis, la couleur du BBS est un très grand avantage, aucune surprise de ce côté-là alors que la variété de la robe chez le BA est impressionnante. Cependant, il y a plus que la couleur qui les différencie. Entre autres, le BBS a une ligne de dos plutôt droite, est plus familial et n’a pas la tendance au combat si souvent reproché au BA. Malheureusement, le BBS n’est pas reconnu comme race distincte par le Club Canin Canadien (CCC), il ne peut pas concourir dans leur Championnat de conformation. Toutefois, les autres disciplines, comme l’Obéissance, sont ouvertes au chien de race non reconnu au Canada. Au Québec, les éleveurs de BBS enregistrent leur chien avec la American Rare Breed Association (ARBA que vous pouvez consulter en cliquant ici). Je connais deux autres éleveurs actifs au Québec : Les Loups blancs (cliquer ici pour accéder à leur site) et Bergers du Lys (cliquer ici pour accéder à leur site). Les Loups blancs sont les tout premiers à s’être lancé dans l’aventure et Bergers du Lys, plus récemment, en voie de se constituer de bons sujets d’élevage eux aussi. De notre côté, nous ne prévoyons pas faire une longue carrière dans la reproduction, 1 – 2 portées tout au plus. Parce que d’une part nous vivons en ville où il est possible d’avoir tout au plus 2 chiens, il est complètement exclu de prévoir une relève puisque nous voulons garder nos chiens aussi longtemps que leur santé le leur permettra, et d’autre part, l’élevage représente beaucoup d’investissement en temps et en argent. Vous vous dites peut-être qu’au prix où ils sont vendus ce n’est pas un investissement d’argent, mais un revenu? Détrompez-vous! C’est un sujet qui mérite d’être développé et je l’aborderai dans un prochain article.
Ce que je voulais mettre en lumière dans ce que vous venez de lire, c’est que malgré que le choix d’une race soit bien personnel, il est très important de bien cerner nos besoins et parfois modérez nos attentes. Ne vous attachez pas à un seul critère et considérez aussi l’opinion des membres de la famille s’il y a lieu. Le Berger Blanc Suisse est une race magnifique et si celle-ci correspond à votre style de vie, n’hésitez pas à faire le saut.